Au royaume d’Andaron, le prince Kevan, futur héritier de la couronne, est un jeune homme qui a été élevé pour régner. Mais son royaume est menacé par l’invasion d’une horde barbare décidée à ravager le pays et à le soumettre. À la tête de cette horde, Swen est un guerrier redoutable et réputé impitoyable. C’est aussi un fin stratège qui enchaîne les conquêtes et les victoires.
Kevan est envoyé par son père, le roi, en ambassade auprès de ce puissant seigneur de guerre… Première erreur ! La rencontre entre les deux hommes va déclencher des événements inattendus.
L’ambassade du jeune prince est un fiasco. Non seulement elle n’apaise pas les tensions entre les deux peuples, mais elle provoque, au contraire, une précipitation vers un bouleversement majeur.
Swen n’a, à présent, plus qu’une hâte : s’emparer du royaume et de… Kevan !
Extraits :
"Le seigneur de guerre entra d'un pas rapide alors que tous étaient réunis. Il se dirigea vers le trône. Il se mouvait avec une grâce féline et puissante tout à la fois, bien différente de l'impression de force brutale que donnaient les autres guerriers qui l'accompagnaient. Et, il émanait de sa personne une certaine intensité, quelque chose de réellement charismatique. Son regard intransigeant ajoutait à son aura.
Il s'avança au milieu des nobles et les ignora, arborant un regard hautain et dédaigneux. Il s'assit sur le trône et s'adressa au roi.
- Je suis venu chercher mon tribut."
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"Le prince Andarien se laissa mettre la chaîne sans résistance, mais non sans sentir glisser sur ses poignets la douce caresse des doigts brûlants du seigneur de guerre, en même temps que le froid métal."
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"Alors, Swen pencha la tête vers Kevan et posa ses lèvres sur celles du jeune homme. Kevan le laissa faire mais ne répondit pas à son baiser.
Mais, vu de loin, cela ressemblait à autre chose. Et de loin, un homme sombre et immobile observait la scène."
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"- Ah oui ! Je vois ! Je ne suis qu'un barbare à vos yeux ! Je conquiers, j'envahis, je détruits, je rase et je m'en vais laissant les contrées que j'ai annexées, dévastées par mon passage ! Hein ! Kevan ? C'est bien comme cela que vous me voyez ?
- Je ne comprends pas vos desseins, avoua Kevan.
- Eh bien, certainement pas ceux que vous me prêtez si peu généreusement !"
"Kevan le dévisagea une nouvelle fois, son regard n’était plus le regard plein de révolte qu’il avait parfois quand il s’insurgeait contre son sort, ni un regard de rancœur ou de colère. C’était celui d’un homme humilié, brisé. Celui d’un homme qui a décidé de ne plus lutter et qui souhaite seulement avoir le courage d’en finir avec toute son inutile et pitoyable existence."